Manuel Bompard (FI) : "Il ne suffit pas d'additionner des étiquettes pour créer des dynamiques" HD
Ce weekend, Pierre Laurent a appelé les amis de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon à se retrouver pour des listes communes aux européennes de 2019. Pendant ce temps, Benoît Hamon lançait son mouvement Génération.s au Mans. Et du côté de la Corse, les élections territoriales ont éliminé la gauche dès le premier tour. Tour d’horizon avec Manuel Bompard, directeur des campagnes de la France insoumise. Sur le rapport de la France insoumise avec les autres forces de gauche « Il va falloir que chacun éclaircisse ses positions vis-à-vis de la stratégie européenne. » « Benoît Hamon a dit qu’il fallait que l’on mesure, je cite, “à quel moment on reste et à quel moment on doit sortir du jeu”. Si c’est un pas vers la stratégie du plan B, c’est une bonne nouvelle. » « Le rassemblement doit faire tomber les frontières artificielles entre le monde politiques, syndical et associatif. » « Sur des sujets de société ou des sujets de riposte, le rassemblement est nécessaire. » « Il ne suffit pas d’additionner des étiquettes pour créer des dynamiques. » « Sur les forces politiques, on ne théorise pas qu’il n’y a pas d’union ou d’unité. » Sur le fonctionnement de la France insoumise « Dans la France Insoumise, les grandes orientations politiques, stratégiques se prennent par des votes sur la plateforme. » « Si vous additionnez les étiquettes de ceux qui se revendiquent entre guillemets de la gauche, ça fait 35%. » « Il ne suffit pas d’additionner des étiquettes mais il faut engranger des perspectives mobilisatrices qui créent des dynamiques populaires. » « La France insoumise n’a pas vocation à être un parti mais c’est plutôt une sorte de label commun dans lequel peuvent se retrouver des militants communistes, des militants d’Ensemble, des militants d’EELV. » « C’est pas une arrogance que de dire “venez nous rallier”. » « L’idée des campagnes, c’est de montrer que la France insoumise n’est pas qu’une force d’opposition. C’est aussi une force qui a vocation à proposer un projet alternatif pour le pays. » « On n’est pas que dans la résistance, on peut aussi mener la bataille pour l’hégémonie culturelle. » Sur les élections en Corse « La France insoumise n’avait pas de liste en Corse. » « Notre chance, c’est que le mouvement autonomiste est guidé par les autonomistes, pas par les indépendantistes. » « Il faut engager le dialogue, c’est-à-dire avoir une offre politique qui tienne compte de ces aspirations autonomistes. » « Quand on est une force politique qui veut exercer le pouvoir, il faut prendre en compte les réalités qui s’expriment. » « Le mécontentement populaire, la contestation des politiques mises en place, elle s’exprime par le biais de l’offre autonomiste. » « Il faut engager un dialogue avec [les 3 députés nationalistes corses]. » « Il y a un partenaire possible pour avoir une discussion et un dialogue constructifs sur la place de la Corse dans la République française. » « Si les autonomistes ne trouvent pas d’interlocuteur alors ce sera une radicalis